Peut-être que de ton point de vue, ceci va paraître égocentrique. Peut-être suis-je un peu trop fière de moi? Peut-être que mon entrain et l’amour que je me porte son malsain? Je ne le pense pas. Mais pourtant, toute ma vie j’ai été mal vue pour cela.
C’est depuis ma plus tendre enfance que je me regarde avec amour. J’ai toujours été fière de tout ce que je produisais. Parfois un peu trop vite, je l’admets (oups).
Je suis de celle que l’on peut juger car elle n’a pas toujours voulu s’améliorer.
Ben quoi? Ils sont bien comme ça mes cheveux, pourquoi je devrais les coiffer?
Depuis toujours un peu trop sure de moi, j’avais le don d’énerver les autres. Peut-être ne leur laissais-je pas assez de place? Peut-être mon honnêteté de m’aimer était trop violente?
Dans un monde remplis de doutes, il est malvenu d’être rempli de certitudes, d’autant plus lorsque l’on ne sait pas expliquer les raisons qui nous poussent à…. avoir raison!
Car oui, le plus ennuyant avec moi n’était pas seulement que j’étais trop sure de moi mais bien souvent, cela était légitime!
J’ai donc pris beaucoup de remarques dans le visage au cours de ma vie. Heureusement pour moi, mon ego sur-dimmentionné (comme certains l’ont appelé) m’a toujours bien protégé.
Enfin…. Presque toujours.
Parfois on se perd
Après une vie remplie de certitudes et d’estime de moi un peu trop bien gonflée, j’ai eu la malheureuse expérience de me louper. Mes choix ayant toujours été faciles à faire, je n’avais jamais fait face au vide.
Par vide j’entends, l’impossibilité de prendre de bonnes décisions.
Car depuis toujours, les signes étaient très claires : ce chemin je devais le suivre et à chaque fois que je choisissais d’y aller, les portes s’ouvraient toujours devant moi.
Je souhaitais une nouvelle école : je découvre l’école parfaite.
Je voulais un nouvel amoureux : je séduis exactement le garçon désiré.
Je mourrais d’envie de partir à l’étranger : je suis acceptée dans un voyage au Vietnam. Reçue sans hésitation durant la sélection.
Je ne vous cite ici que quelques événements mais je vous demanderais d’imaginer que cela se produisait absolument pour TOUT ce que je désirais dans la vie. Une force d’attraction digne d’un grand magicien.
Pourtant un jour, les choses que j’ai voulues ne sont plus venues. Étonnamment, la vie est devenue difficile. J’ai essuyé échecs sur échecs. Bien que chacun déteste se voir refuser quelque chose, pour moi cela semblait impensable. D’autant plus que j’avais toujours eu tout ce que je voulais, ce qui me dédouanait d’apprendre à gérer ma frustration (oh la belle erreur).
J’ai du composer avec un monde qui ne voulait pas me faciliter la tâche. A chaque désire, je me voyais fermer les portes dorés dont j’avais toujours bénéficié.
Mais, que faire? Comment survivre dans ce nouveau monde hostile?
Et bien on y survit pas. On pense même à y mettre fin. Car un jeu dans lequel on a de la chance est toujours fun à jouer. Mais un jeu dans lequel chaque lancement de dès nous fait perdre, est un jeu à quitter.
Après quelques grosses raclées, j’ai enfin compris : je m’étais boycottée. La vie en avait donc fait de même. Petit à petit j’avais abandonné ma façon de danser dans le monde. J’avais finis par croire que le verre était à moitié vide à force de me le faire répéter. Car oui, l’influence des autres avaient finis par éteindre mon petit côté fée.
J’avais toujours été la plus optimiste, la plus heureuse, la plus confiante et la plus entrainante. Pourtant, quelques coups de vent et je m’étais faite balayée.
J’ai accepté de voler
Il a fallut m’entrainer. Il a fallut me pousser, il a fallut me forcer mais j’y suis arrivé. A force de me souffler dessus, la vie m’avait appris que je pouvais en profiter pour voler. Tel un phénix renaissant de ses cendres j’ai maintenant compris que le vent était mon allié.
J’avais ici une leçon de vie à apprendre ; les difficultés sont un tremplin. Les difficultés sont tes alliés. Elles t’apprennent des choses incroyables sur toi-même et te permettent de décoller.
Maintenant confortable dans les airs, je me laisse aller.
Je vois le paysage défiler et je n’oublie jamais de me rappeller qu’il serait erroné de penser qu’il n’est pas assez.
Je savoure mon vol, je savoure ma balade. Loin à l’horizon je vois mes buts, mes goals, mes objectifs.
Chaque nouveau mouvement d’ailes me fait chavirer mais je garde le cap. J’ai confiance. Je sais que le bonheur est une petite combinaison entre tenir bon et lâcher prise. J’ai appris que je pouvais en profiter.
A très vite
Ariane D.
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