23 novembre 2020 – L’influence

Et toi, tu y penses parfois ? A l’impact que l’on a. A ce que l’on fait aux gens. A l’importance que l’on a. Dis-moi, tu y penses toi? A toutes ces âmes que l’on a touchées sans le savoir. A tous ces cœurs que l’ont a fait vibrer. Et toi, tu y crois? 

Quand je pense aux personnes qui ont eu un poids pour moi. Qui ont fait de moi qui je suis. Qui m’ont imprégnée, de quelques façons que ce soit… je suis pleine de gratitude. Et de peur aussi. J’ai peur qu’un jour, je croise une personne, un être, un enfant, quelqu’un que je marquerais. J’aimerais que ce soit en bien.. oh oui que j’aimerais ça. Humain, fort de notre ego, nous aimerions toujours toucher les gens de la meilleure façon qu’il soit.. et pourtant. Pourtant il est évident que ce n’est pas toujours le cas. Je sais que parfois, j’ai croisé des personnes, pas pour leur bien. Nous avons tous fait du mal, eu une mauvaise influence, posé souci. J’aimerais éviter cela. J’aimerais faire le bien.

Je promets de faire attention à toi. Que je te croise une seule fois dans la rue ou que je vive 10 ans à tes côtés. Je te promets de marquer ta vie en toute bienveillance. Parce que finalement, nous ne contrôlons pas si nous touchons les autres ou non. On peut seulement décider de comment les toucher. 

Moi j’y pense, à tous ces gens que j’ai dû influencer. J’y pense à ces enfants qui ont du m’entendre dire des grossièretés. J’y pense à ces personnes qui m’ont vue crier. Mais je pense aussi à ces personnes à qui j’ai souris. Ces personnes que j’ai aidées, ceux à qui j’ai tenu la porte. Je pense au nombre de sourires que j’ai distribué. Au nombre de caresses que j’ai pu apporter. 

Et toi, tu y penses parfois? Que laisses-tu derrière toi, quelle image montres-tu ? Es-tu heureux et fière? Comblé et bienveillant ou laisses-tu le goût amer de celui qui ne fait pas attention? Décide toi, dans chacun de tes actes, dans chacune de tes paroles. Pense à ces gens que tu impactes. Pense aux vies que tu peux changer. Pense à tout ce que tu fais, tout ce que tu peux faire, tout ce que tu devrais faire.  Il faut que tu fasses de ton mieux.  N’oublie jamais que si tu te souviens de chaque personne avec un sentiment particulier, ces personnes ont également eu un sentiment particulier de toi. 

Moi j’y pense tu sais. A toutes ces vies que j’ai sûrement influencées, à toutes ces personnes que j’ai croisées. On influence le chemin de quelqu’un lorsque l’on existe. C’est inévitable. Et aujourd’hui, je réfléchis. Qu’ai-je été aux yeux des autres jusqu’à maintenant ?  Ai-je trop fait? Ai-je mal fait ?  Sûrement oui. Car je suis humaine, je fais des erreurs. Toi aussi tu en fais. Tout le monde en fait. L’avantage d’être un être humain, c’est que quoi que tu fasses d’horribles, de pas bien, quelqu’un aura toujours fait pire quelque part. Tu n’es pas le premier à faire mal, tu ne seras pas le dernier. 

L’important c’est d’y penser. L’important c’est de savoir comment tu vas avancer après ça. Comment tu te rattrapes ? Qu’est ce que tu vas changer pour ne plus que ça se produise ? 

Ça y est, j’ai finis d’y penser. J’ai fait un deuil, le deuil du moi-parfait qui n’existera jamais. J’ai juste accepté, que parfois j’ai pu choquer, que parfois j’ai pu blesser. Je suis désolée. Mais j’avance et je fais de mon mieux. Et j’y ai pensé. A ce que j’ai pu changer dans la vie d’autrui. Parfois des petites choses insignifiantes, des petits détails. Mais qu’est ce que j’ai pu évoluer grâce à cela.

Je remercie la vie de me faire grandir, je me remercie de réfléchir à ça.

Nous en sommes tous là, humains et imparfaits… Nous sommes tous là, à vivre les uns à côté des autres. Nous sommes tous là, à nous heurter à la vie en rebondissant les uns contre les autres.

Ariane D.