Je ne sais pas vous, mais pour moi, la culpabilité a longtemps été un fardeau. Je la traînais partout avec moi. Dès le réveil elle m’envahissait et ne me quittait pas de la journée. Elle me pesait surtout lorsque j’étais émotionnellement impliquée pour aider les autres (c’est-à-dire presque tout le temps). J’ai longtemps vécu avec elle sans savoir qu’elle me rongeait. Elle était comme une maladie avant le diagnostic, elle me faisait souffrir sans que je comprenne que c’était elle qui me provoquait de la douleur. Je la vivais comme « normale » alors qu’elle me pourrissait la vie. Aujourd’hui je reviens sur ce sentiment pour vous en dire plus.
La culpabilité, un sentiment douloureux
On parle souvent du « sentiment » de culpabilité. Car c’est ce qu’elle est, un sentiment. Les sentiments sont des émotions qui persistent sur le long terme et s’installent en nous. Les émotions sont elles, très éphémères, et ne durent qu’un petit instant. Elles sont des dérivés de nos sens. Les sentiments sont eux plus installés. Ce sont comme des émotions intégrées et mentalisées. Le problème avec les sentiments, c’est qu’ils sont difficiles à décoller. J’aime les comparer aux chewing-gums collés dans les cheveux. Il est quasiment impossible de les enlever. Il faut à coup sûr sortir la paire de ciseaux et couper ! C’est alors ce que j’ai fait pour me guérir : j’ai arrêté de tenter de l’enlever et j’ai tout coupé. Je me suis totalement détachée de la culpabilité.
Comment je me suis libérée de ce sentiment
J’ai la chance d’adorer lire et d’adorer le développement personnel. J’aime alors lire à peu près tout ce que je trouve à ce sujet ; tous les tests, les techniques, les méthodes, les principes, etc. Un jour je suis alors tombée sur les 4 accords toltèques. Cela m’a permis de prendre distance avec ma tendance à la culpabilité. Connais-tu ces 4 accords ? Ils te permettent de guider ta vie. Je vais alors t’expliquer en quoi ils peuvent t’aider à te libérer de la culpabilité.
- Que ta parole soit impeccable : à l’heure actuelle nous sommes poussés à être dans le jugement et la critique permanente. Notre façon de parler s’en voit néfaste et notre façon de penser également. La façon dont nous parlons, les mots que nous employons créent notre réalité. Ils construisent notre univers. Si nous sommes dans le négatif et le jugement, nous nous sentons alors jugés et critiqués. Comment parlons-nous de nous même ? Nous sentons-nous jugés ? Si la réponse est oui, il y a de grandes chances pour que nous nous chargions de culpabilité (inutile) ! Sois bienveillant dans ton langage, sois positif, tolérant et juste. Cela te rendra plus clément envers toi-même, tu seras moins dans le jugement et te sentiras donc moins jugé. Si tu ne te sens pas jugé, tu culpabiliseras surement moins.
- Quoiqu’il arrive n’en fait pas une affaire personnelle : si comme moi tu as tendance à culpabiliser, tu vas sûrement avoir tendance à prendre les choses très personnellement. Cela est logique, car si tu te mets la responsabilité sur les épaules, dès que l’on fait une remarque, tu te sens concerné et la prends pour toi. Il est pourtant important que tu prennes distance avec tout cela. Dans ce que les gens peuvent dire que vous pouvez prendre personnellement, ils transmettent leurs pensées, leurs façons de voir les choses et leurs visions de la vie. Il n’est pas rare qu’ils vous transmettent également leurs propres peurs. Il faut que vous puissiez vous dire que vous n’êtes enfaîte pas concerné par cela. Ceci est leur monde, leur vision et c’est à eux de le gérer. Ils sont responsables de ce qu’ils disent, mais seuls vous êtes responsables de la façon dont vous réagissez. Prenez distance. Tout ne vous est pas adressé et même si cela l’était, les personnes vous envoyant cela sont simplement entrain de projeter leur propre vision sur vous. Laissez cette vision glisser sur vous sans qu’elle vous touche. Vous n’êtes pas concerné par ce que les gens pensent.
- Ne faites pas de suppositions : ce que vous supposez n’est pas la réalité. Ce que vous supposez vous finissez par y croire. Vos croyances sont donc erronées. Ne supposez pas. Oui oui ce principe est difficile ! Mais honnêtement, il permet réellement de comprendre que nous nous prenons parfois la tête et nous nous provoquons des émotions/sentiments qui n’ont aucun lieu d’être. Par exemple : la culpabilité. Nous pensons que les choses sont comme nous les supposons alors que cela ne fait qu’augmenter le niveau de culpabilité dont nous nous chargeons. À nouveau, il faut ici prendre distance et comprendre que nous ne savons pas réellement et que toutes émotions découlant de suppositions ne sont pas forcement justifié. Arrêtons et nous laissons moins de possibilités à nos émotions de nous contrôler.
- Faites toujours de votre mieux : Ce principe est à se répéter plusieurs fois par jour pour l’intégrer à maximum. Vous faites de votre mieux. Il ne faut donc pas culpabiliser, car vous faites déjà ce que vous pouvez. Si vous réalisez que vous faites déjà tout, alors il n’y a plus aucune raison d’être à la culpabilité.
Quand le problème est la culpabilité mal placée
Souvent, le principal problème de la culpabilité est qu’elle est mal placée. Ainsi elle n’a souvent pas de raison d’être. Les 4 accords toltèques nous permettent de nous recentrer et de pouvoir nous détacher de la culpabilité injustifiée. Cela nous décharge déjà de la majorité de la culpabilité vécue. Et si vous ressentez toujours de la culpabilité, alors c’est soit que vous n’appliquez pas réellement les principes, soit que vous avez réellement une part de responsabilité importante dans ce qui vous fait éprouver ce sentiment. La seule solution est alors de savoir comment vous allez réparer ce que vous avez fait de mal. Le souci est de savoir… À quelle limite place-t-on le bien et le mal ? Nous entrons alors dans un véritable débat éthique et moral qui appartient à chacun. Il est tout de même important que vous réussissiez à vous connaitre et vous comprendre pour savoir où en sont vos limites et ce que vous vous permettez ou non. (dans la limite de la légalité évidemment). Pour la morale, j’ai tendance à m’appuyer sur quelques notions de base : l’amour, le respect et l’indulgence — de soi et d’autrui. Si mes actions s’inscrivent dans cette visée, elles sont toujours bienveillantes et ne peuvent donc normalement pas entraîner de culpabilité.
La façon d’extérioriser la culpabilité
Dans pas mal de cas, être puni nous permet de nous déculpabiliser, car nous considérons que nous nous sommes « rachetés ». Mais là encore, la punition doit être adéquate et juste… Je ne suis pas fan des punissions. Pour moi, le sentiment en lui-même est déjà une punition. Il est surtout important d’apprendre à se pardonner. Le pardon est primordial pour se libérer de la culpabilité.
Avant j’avais tendance à me faire du mal pour extérioriser ma culpabilité. J’ai parfois pu passer par des phases ou j’aimais me blesser physiquement, me mutiler, pour voir la douleur. Cela m’apaisait de voir physiquement une raison valable de souffrir, car je n’arrivais pas à comprendre mes douleurs émotionnelles et je culpabilisais beaucoup. Me voir souffrir m’apaisait et d’une certaine façon je me disais que j’avais été punie et cela me permettait de diminuer, pour un temps, ma culpabilité. Cela n’est pas sain. Cela n’est pas normal. Cette relation négative avec nous-mêmes ne mène qu’à notre auto-destruction, petit à petit. Apprenez plutôt à vous aimer, vous respecter et surtout vous pardonner. Retenez également que vous pouvez être qui vous voulez être et que si vous avez fait des choses mal dans le passé, si vous avez beaucoup culpabilisé de tout cela, vous pouvez changer. Chaque nouvelle journée est une opportunité de vous réinventer et de faire mieux. De ne plus provoquer de situation qui risque de vous faire ressentir de la culpabilité. Alors, essayez de n’être le genre de personne qui n’a pas de choses à se reprocher ou pardonnez-vous.
À bientôt, en attendant aimez-vous et respectez-vous !
Source : RUIZ, Miguel. Les 4 accords toltèques : la voie de la liberté personnelle
Ariane D.
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