Donne moi ton nom, je vais t’ajouter sur Facebook!
Lorsque l’on me dit ça, la même réponse s’impose à chaque fois ; je n’ai pas Facebook. Souvent, il faut quelques secondes à mon interlocuteur pour comprendre ces mots.
Pourquoi je ne suis pas sur Facebook? Pour la même raison que je n’utilise ni Twitter, ni Snapchat, ni Tik Tok ou autre réseau. Le seul réseau social sur lequel je suis, c’est Instagram! Pas pour être connectée aux personnes que je connais (d’ailleurs il n’y en a quasiment aucune) mais plutôt pour m’inspirer ou partager des choses que je trouve intéressantes. J’ai créé mon compte Instagram comme un compte de « voyeuse » (entendre par ici que ce compte sert principalement à regarder les choses qui m’intéressent – n’y voyez aucune connotation) . Je trouve des comptes qui me plaisent, m’intéressent, m’apprennent des choses, me motivent, me donnent des conseils etc. Mais je n’y vais pas pour y voir la dernière copine en date de mon ami d’enfance que je n’ai plus vu depuis 10 ans. Pour moi, cela n’a aucun intérêt. Aujourd’hui, je vais donc vous expliquer ma vie sans les réseaux!
La recherche de bien-être, mon point de départ
Evidemment j’ai eu Facebook, comme tout le monde. Je ne peux pas critiquer quelque chose que je ne connais pas. J’y ai été présente quelques années. Mais lorsque je postais une photo, lorsque je mettais un post ou lorsque je me connectais pour regarder le profil de quelqu’un (nous faisons tous ça, soyons honnête!), je me sentais mal. La présence des autres était intense dans mon esprit. Les informations qui défilaient devant mes yeux, le nombre de personnes qui y étaient, le nombre de posts que je regardais, le nombre d’heures que je perdais. Tout cela me rendait dingue. Je ne voulais plus perdre autant de temps, d’énergie et de mémoire! Car finalement, lorsque l’on y réfléchi bien… Est-ce vraiment important pour vous de voir la dernière photo de la petite cousine venant de naître de la personne qui était avec vous en primaire? Est-ce indispensable pour vous de voir le dernier post d’ Ariana Grande dès votre réveil le matin?
Votre cerveau est sur-sollicité en permanence à cause de ces réseaux qui vous prennent tant d’attention! Bien sur je ne dis pas ici que les réseaux n’ont aucun côté positif. C’est faux. Bien évidemment j’apprécie que cela puisse être un conducteur d’informations incroyable. C’est ce qui est pour moi, le point fort des réseaux sociaux ; permettre à chacun d’apprendre et d’accéder à des savoirs qu’il n’aurait peut-être pas atteint sans ces médias.
Mais pour moi, cela me rendait plus malheureuse et mon estime de moi s’en voyait détériorée.
Mon sevrage ou le bonheur retrouvé
Une fois mon compte retiré du site, je me suis sentie plus légère. J’ai supprimé l’application de mon téléphone et j’ai simplement repris ma vie sans en prendre en compte les réseaux et les gens qui se montrent en permanence. J’ai du mal à vous décrire le sentiment de liberté que j’ai ressenti à cet instant. Les gens ne me voyaient plus. Je ne les voyais plus. Je re-vivais. J’ai enfin retrouvé une vie ou tout était normal ! Si je voulais voir ou parler à quelqu’un, je l’appelais et je pouvais ainsi l’écouter vraiment. Je n’avais pas vu les photos postées et donc il pouvait me raconter sa soirée. Je pense que lorsque l’on raconte quelque chose, tout est plus vivant, cela nous rend plus heureux d’en parler. Si les autres savent déjà ce que vous avez fait de votre soirée, alors vous ne vous racontez plus. Les discutions deviennent inutiles ou moins intéressantes.
J’ai aussi retrouvé de l’efficacité. Je me suis rendue compte que Facebook me prenait beaucoup de temps et d’énergie. Mon cerveau était alors vierge et je pouvais voir et retenir ce que je voulais vraiment! Aucune information inutile ne venait encombrer mon esprit. Je vivais mieux le moment présent. La vie était alors intéressante et intense à vivre. Je n’avais plus besoin d’entendre parler de personnes lointaines à qui je ne parlais plus depuis des années. Mon cerveau pouvait à nouveau faire son travail de tri correctement. Les personnes inutiles à ma vie s’en allaient de mon esprit et de ma mémoire. Cela peut paraître triste mais c’est très bénéfique. Je retrouvais de l’espace pour retenir de nouvelles choses, vivre et découvrir de nouvelles personnes!
Une Société Ultra connectée
Malheureusement, il est vrai que, parfois, ne pas être sur les réseaux (principalement Facebook), ca complique les choses.
Je pense à certains détails auxquels vous ne pensez même pas. Par exemple : se connecter sur un Wifi extérieur/ de lieu publique. Parfois, pour ce connecter, il faut se connecter à un compte Facebook. Pas d’autre choix possible. Il m’est également arrivé de vouloir avoir des informations sur une association, un groupe ou un mouvement particulier et malheureusement, aucun site internet. Seulement une page Facebook. Cela pose problème dans certaines situations.
Je resterai tout de même sans Facebook et ne m’inscrirais pas sur d’autres réseaux sociaux. J’ai besoin de cette tranquillité d’esprit. J’ai besoin d’avoir mon esprit clair et qu’il ne soit pas overbooké par des informations qui ne me sont pas importantes.
Autres réseaux et sources d’information
J’ai principalement parlé de Facebook. Mais les autres Réseaux sont également touchés par ma démarche. J’ai eu Snapchat un temps, mais je n’ai pas forcément accroché. Resté en stand-bye sur mon téléphone pendant un temps, je l’ai maintenant supprimé. Il ne me sert à rien. Je ne m’en sers pas. Pour ce qui est des autres réseaux, ils ne m’intéressent pas. Si je dois réellement être jointe pour quelque chose, les personnes importantes connaissent mon numéro de téléphone. Je vis très bien comme cela!
Je parle ici des réseaux sociaux mais j’inclus également des médias. Je n’ai pas la télévision et je n’écoute pas la radio. Et ce depuis 6 ans! Lorsqu’une information vraiment importante doit me toucher, elle trouve le moyen de m’atteindre. Je n’ai pas envie d’écouter des informations qui ne me touchent pas ou qui me manipulent. Cela embrouille mon esprit. Je ne me sens plus libre si je suis harcelée d’informations que je ne veux pas connaître.
Cette coupure face au monde qui nous sur-sollicite, elle m’a permise de retrouver de la sérénité. Elle m’a permise de vivre réellement.
Mais qu’en est-il d’Instagram?
Instagram est le seul réseau Social que je possède. Il est mon seul point faible. Mais je le maîtrise en mettant 2 balises claires ;
- Ne pas suivre des personnes que je connais et qui ne m’apportent rien! Il est clair que si je le faisais, alors me supprimer de Facebook n’aurait eu aucun intérêt. Je ne suis donc quasiment personne que je connais. Uniquement des personnes/profils qui m’intéressent réellement.
- Faire un contrôle régulier des comptes que je suis pour faire le tri régulièrement. De temps en temps je me mets donc sur Instagram et vais vérifier les comptes que je suis. Je supprime ceux qui ne m’intéressent plus ou ne m’apportent rien.
Sans cela, il m’arrive de me perdre dans Instagram et y rester trop longtemps. Comme tout le monde, je serais tentée de me laisser aller en passant des heures sur Instagram. Je tente de ne plus le faire.
Je suis tout de même consciente que je suis un peu accro à Instagram de temps en temps. Après tout je ne suis qu’une humaine! Mais je pense tout de même réussir à prendre distance avec ce réseau. Je prends alors plus de temps pour vivre les moments présents. Par exemple, lorsque je suis dans le bus, je n’ouvre plus mon téléphone. Je le laisse dans mon sac et prends juste l’habitude de vivre, de lire, de discuter avec les gens, etc. Je tente également de ne pas commencer ma journée en ouvrant mon téléphone pour regarder mon feed. Je préfère me réveiller et faire mon sport! Prendre du temps pour boire une boisson chaude ou passer un moment de qualité avec mon copain. Je ne perds plus autant de temps qu’avant. Je retrouve le simple bonheur de vivre le quotidien.
La morale de l’histoire
Je ne suis pas parfaite et perds parfois du temps sur Instagram. Mais dans l’ensemble, je me suis majoritairement éloignée des réseaux sociaux qui me prenaient trop et ne me donnaient que trop peu. J’aime me rendre compte que cela me libère et j’ai l’impression de m’appartenir plus!
Je ne te dis pas que ce mode de vie correspondrait à tout le monde mais si nous réfléchissions différemment à nos utilisations, peut-être aborderions nous mieux les réseaux. Rendons-nous compte que cela n’est pas la « vraie » vie et apprenons à nous éloigner de tous ces médias qui nous prennent beaucoup.
Je continuerai tout de même à rappeler ces réseaux peuvent également servir positivement (comme j’essaye de le faire chaque jour) en permettant l’accès à des savoirs/connaissances que nous voulons acquérir.
Pour conclure, je te dirais d’utiliser les réseaux que tu souhaites mais de ne jamais oublier de prendre du recul par rapport à ceux-ci! A force d’avoir l’habitude de toujours être la tête sur nos téléphones, on ne voit plus réellement ce qui nous entour. On ne vit plus réellement le moment présent et on perd beaucoup. Le temps, l’énergie, la mémoire et l’attention que tu mets dans ces médias, tu ne les auras plus pour faire autre chose. Des choses qui pourraient te permettre de te découvrir, des choses qui te permettraient de te rendre heureux. Réflechis bien à comment tu vis ton quotidien. Il ne faut pas passer à côté de sa vie.
A très vite pour plus de contenu !
Ariane D.
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