Le SOPK – que signifie ce nom barbare?

Le SOPK signifie Syndrome des Ovaires Polykystiques. Celui-ci est définit comme un dérèglement hormonal caractérisé par une hypertrophie des ovaires accompagnée de petits kystes en périphérie- selon Google. Ma définition personnelle serait plutôt : pathologie de merde qui gâche un peu la vie. Oui je le reconnais, ça peut paraître violent et pourtant… C’est plutôt cette maladie qui est violente !

La rencontre avec ma maladie

Mon histoire est plutôt simple, j’ai pris la pilule pendant plus de deux ans avant de passer au stérilet hormonal. Jusque là, cela peut paraître banal. Mais ceux-ci ont eu un très grand impacte dans ma vie. Comme chaque jeune fille ayant un amoureux et commençant à avoir des rapports, je suis allée voir un gynécologue qui m’a prescrit une pilule. Au début, pas de réel souci. J’ai simplement adopté l’habitude d’ingérer des hormones chimiques tous les jours. Mes premières réactions étaient la joie et le sentiment de liberté. J’avais conscience que ça simplifiait énormément mes rapports. Mais après quelques temps sous pilule j’ai commencé à me sentir déprimée. Mais était-ce réellement la pilule ? Peut-être était-ce tous les nombreux problèmes que je vivais dans ma famille, les trajets extrêmement longs que je devais faire pour aller en cours ou bien ma relation pas toujours si parfaite qui me déprimait. J’avais des problèmes de tensions, des problèmes de circulation sanguine, … J’ai un peu ignoré tout cela. Mais tout ne semblait qu’empirer ! J’ai alors décidé de passer au Stérilet Hormonal, tout comme la pilule, se fut d’abord une libération. Pas besoin de penser à prendre un cachet tous les jours, plus de règles, et toujours aucun risque de tomber enceinte ! C’était formidable – au début. Mais après 2 années sans trop de problème, voilà que je subis l’enfer : j’ai commencé à avoir de l’acné (alors que je n’en avais jamais eu), j’ai pris environ 20 kilos, mon humeur était massacrante et mes crises de nerfs incontrôlables. J’avais l’impression de ne plus rien gérer ! En plus de cela je commençais à avoir des saignements anormaux, ce qui m’a valu quelques allers-retours à l’hôpital pour vérifier que tout allait bien. Lorsque mon gynécologue m’a dit que j’étais atteinte du SOPK il ne m’a pas réellement expliqué l’ampleur du phénomène, ne m’a pas expliqué à quoi c’était du. Il m’a seulement dit que j’avais une légère déformation des ovaires. BIM. Le choc. Pour moi ce fut très difficile à accepter.

Mon rêve depuis petite : avoir des enfants.

La phrase de mon médecin qui m’a traumatisée : « tu auras peut-être du mal à tomber enceinte mais on pourra essayer les FIV etc ».

OK donc pour récapituler : je me sentais mal dans mon corps car j’avais énormément grossis, j’avais une peau acnéique difficile a supporter, j’étais dans un état dépressif étonnant et tout cela était du au fait que je ne pourrais surement jamais réaliser mon rêve.

Qu’ai-je décidé de faire ?

Pour être honnête, au début, me morfondre. J’ai dû vivre ma tristesse et la possibilité que je ne réaliserais peut-être jamais mon rêve de fonder une famille. Je suis ensuite passée par la phase de colère. J’en voulais tellement à la société, à moi-même, à la vie de me faire ça. Je ne comprenais pas pourquoi je devais subir cela. Mon médecin m’ayant clairement dit que ça n’était pas si grave, je n’ai pas changé de contraception, pas fait de réel changement dans ma vie à ce moment là. J’ai ensuite dû enlever mon stérilet. Mais quelle contraception allais-je bien pouvoir choisir ? Toutes plus mauvaises les unes que les autres, je ne savais pas comment choisir. J’ai donc décidé de ne pas reprendre d’hormones. Les plus expertes d’entre vous penserons donc stérilet au cuivre ou diaphragme. Mais non, je voulais retrouver une vie simple et saine. Une vie dans laquelle mon corps m’appartient et il se suffit à lui même. J’ai donc opté pour la Symptothermie. Qu’est-ce que la sympto ? L’analyse de ses cycles pour calculer la période de fertilité de chaque cycle. Cela me permet de savoir quand je peux avoir des rapports non-protégés et quand je dois opter pour une abstinence, une méthode barrière (préservatifs) ou une sexualité adaptée sans pénétration. Les possibilités sont alors multiples. Toutes les infos sur ma méthode de contraception font déjà l’objet d’un article car cela méritait un véritable article complet pour une bonne compréhension. J’y parle, entre autres, d’applications, de mon Lady Comp etc.

Ce point concernait la contraception mais… Qu’ai-je décider de faire autre que cela ? Ai- je pris un traitement ? Eh bien, non. J’ai décidé d’adapter ma vie pour être en meilleur santé. Ce que je préconise alors ? La base. Faire du sport régulièrement car cela permet la régulation des hormones, manger sainement (pour moi cela consiste en un régime vegan en limitant les sucres et le gluten un maximum.), bannir tous les perturbateurs endocriniens de ma vie et perdre du poids. Le surpoids influence beaucoup l’état de nos ovaires et pas en bien… Cette partie fut difficile mais j’ai finalement réussi à perdre 25 kilos.

Il est également très important que le corps ai un rythme stable : un sommeil suffisant et qualitatif, une consommation d’alcool occasionnelle et beaucoup d’attention à comment l’on se sent. Vivre une vie qui ne vous procure pas trop de stress peut également aider à une bonne santé. Le stress influence énorme notre corps et l’endommage.

Il est également possible que ce Syndrôme vienne de l’environnement dans lequel nous vivons et il faut donc faire attention aux pesticides, perturbateurs endocriniens, pollution etc. J’ai décidé d’éliminer un maximum les perturbateurs endocriniens (plus de plat en plastique, plus de casserole ou poêle en téflon, faire très attention aux produits que j’utilise et que je mets sur ma peau ou dans ma bouche,..) Certains préféreront consommer des médicaments tous les jours pour ne pas devoir adapter toute leur vie. Je ne suis pas pour cela. Je pense que les médicaments dit « contraceptifs » ont déjà détruit un peu mon corps et je refuse de le soumettre à nouveau à ce risque. Je fais évidemment des contrôles réguliers auprès de mon gynécologue pour vérifier que tout va bien. Et vous savez quoi ? Tout cela fonctionne ! Je suis en bonne santé et ma maladie n’évolue plus. Tout cela est sous contrôle.

Et ça fait vraiment du bien. J’ovule tous les cycles avec des cycles plutôt réguliers. Je suis pleine de vie et je ne suis dépendante d’aucun médicament.

Bien sûr, à chacun sa gestion de la maladie et de sa vie. Je pense simplement que j’ai trouvé la meilleure façon pour vivre avec cela (à mes yeux). Il est évident que j’ai dû accepter de vivre toute ma vie avec cela car cette maladie est incurable (nous ne pouvons pas en « guérir » et l’éliminer).

Synthèse et conclusion :

Je vis donc avec un Syndrôme des Ovaires Polikystiques et je vais bien. Je ne prends aucun traitement et je ne prends plus aucun contraceptif hormonal. J’ai simplement adapté mon mode de vie et fait plus attention à ce que je faisais.

Mes conseils : 

  • Bien se nourrir = Peu de sucre et de gluten. Trop de sucre peut nous mener à une insulino-résistance qui empire ou crée le SOPK. Le gluten, quant à lui, est un aliment inflammatoire qui peut provoquer de l’inflammation dans la zone du bas ventre et donc par conséquent, aux ovaires.
  • Faire du sport = Au moins, mettre son corps en mouvement. Il est conseillé de faire du sport régulièrement mais cela peut être léger. Je marche personnellement beaucoup car j’ai choisi d’utiliser les transports en commun. Je peux donc descendre 2 arrêts plus tôt pour marcher jusqu’à mon domicile ou mon lieu de travail. Cela me permet de faire en moyenne 4 km de marche par jour. C’est simple mais votre corps en à besoin. Faites également un sport pouvant vous faire vous sentir mieux mentalement. (Yoga, Pilates, Gym, Course, natation…).
  • Eviter les perturbateurs endocriniens = Mettez toutes les chances de votre côté et évitez tout ce qui peut vous soumettre à des perturbateurs endocriniens. Pour cela je vous conseille d’éviter le plastique, de ne pas utiliser d’ustensile en téflon, de laver vos légumes et fruits. J’utilise également l’application YUKA pour scanner mes aliments ET produits de beauté. Ceci vous donne un indice sur 100 pour connaître la valeur de ce que vous achetez pour votre santé. Il vous indique ci les composants peuvent être perturbateurs endocriniens mais également s’ils peuvent être cancérigène et irritants. Faites vraiment attention à vos déodorants, vos parfums et autre car ils sont très souvent médiocres !
  • Veiller sur son corps = Prendre soin de son corps c’est aussi être à l’écoute de ce dernier. Vous pouvez donc être certain que si vous allez mal, votre corps vous le fera savoir. Veillez à toujours l’écouter et aller faire des contrôles réguliers pour voir la progression de la maladie.

Cet article fut difficile à écrire, je ne vous cache pas que ce sujet à longtemps été difficile à aborder pour moi. Je pense pourtant qu’il est important d’écrire sur le sujet car nous ne sommes pas assez informés, ou peut-être juste mal informé sur le sujet. Sachez en tous cas que cette maladie est en pleine expansion (comme énormément de maladies hormonales) et qu’il est urgent d’agir en adaptant son mode de vie.

Je vous invite bien sur à venir discuter de ce sujet avec moi si vous le désirez.

A très vite !

Ariane D.


Commentaires

6 réponses à “Le SOPKUOI?”

  1. Hello. As tu déjà testé l’hypnose ne fusse que pour les douleurs ?

    1. Hello! Non jamais testé. Cela aide-t-il ?
      Merci pour ton commentaire 🙂

      1. Clairement. En fait l’hypnose peut permettre de gérer pratiquement toutes les douleurs. J’ai deja pu essayer à plusieurs reprises. Si jamais l’expérience te tente, je peux te donner 2-3 adresses en Belgique. (J en connais principalement sur Mons, Liège et Bruxelles).

        1. Avatar de Ariane D.
          Ariane D.

          Merci beaucoup pour ton avis et ton expérience. C’est vraiment gentil. Pour les adresses n’hésite pas à venir me les donner via Instagram pour que je puisse communiquer avec toi plus facilement. Merci à toi 🙂

  2. Bonjour Ariane, je suis moi-aussi atteinte d’un SOPK depuis que je suis jeune adolescente, et les cartes n’ont pas tourné à mon avantage ; j’ai fais une torsion d’ovaire avec une septicémie à 14 ans, ce qui m’a valut l’ablation d’un ovaire et d’une trompe, puis un kyste monumental l’année suivante, me récompensant de l’ablation des trois quarts de mon ovaire restant. Il n’est pas facile d’en parler, tout comme il n’est pas facile d’admettre aux femmes de mon entourage que nous sommes près d’une sur quatre à en être victimes. Néanmoins, je fais partie des personnes à même d’en parler et si l’envie te vient d’en discuter (ou toute autre personne parmi tes lectrices et lecteurs), je suis disponible. Dans ces épreuves, nous ne sommes jamais seul.e.s et il est important de réaliser que beaucoup d’autres personnes autour de nous peuvent en parler. A mon sens, cette maladie mérite d’être connue afin d’aider bien d’autres femmes à y faire face, comprendre les symptômes qui sont forts nombreux, déculpabiliser, et faire entendre nos voix. Je t’embrasse bien fort et te soutiens de tout mon coeur.
    Bien à toi,
    Jusqu’au coude

    1. Bonjour « Jusqu’au coude ».
      Je voudrais te remercier de ton commentaire mais surtout du partage d’expérience dont tu oses faire preuve!
      Il est malheureusement certain que ce sujet n’est pas assez abordé et des témoignages tel que le tien nous permettent de prendre conscience de la réalité des choses.
      Merci de m’ouvrir du temps à moi ou à mes lecteurs pour discuter de cette situation. Ton ouverture et ta bienveillance sont primordiales dans notre monde. Merci encore.

      A très vite,

      Ariane D.

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